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Ses origines

 

Ce rituel est censé provenir des Tekiya , des joueurs ambulants, ancêtres des yakuza.

Si un joueur professionnel était incapable de payer une dette de jeu, le Yubitsume était un moyen de paiement alternatif possible. Cette pratique handicapait le joueur (sa main), le rendant moins habile à tenir son sabre pour se défendre.

 

Cette mutilation permettait aussi, aux autres personnes de voir si le joueur n'avait pas payé une des ses dettes, ce qui pouvait apporter des problème du fait que le jeu était interdit au Japon.

 

Cette pratique avait cours dans d'autres corps sociaux, certaines prostituées se mutilants le petit doigt en signe de dévotion à leur proxénète.

 

Les samourai pratiquaient aussi cette automutilation de manière expiatoire.

 

Cette pratique s'est ensuite transmise aux yakuza, qui devraient l'appliquer en cas de manquement au devoir, ou d'erreur.

 

En 1993, une étude gouvernementale concluait que 45% des yakuza avaient une phalange coupée, et 15% au moins deux.

 

C'est un rituel aujourd'hui en perte de vitesse, surtout depuis le vote de la loi Antigang en 1992, en grande partie par souci de discrétion.

 

En outre, certains yakuza ayant déjà des phalanges manquantes ont recours à des prothèses afin de masquer leur mutilation.

Son mode opératoire

 

 

Certains membres de yakuza ont des phalanges manquantes. Selon la tradition, un yakuza qui a désobéi au gang, se voit infligée en punition, une amputation de la dernière phalange du petit doigt.

 

S'il commet d'autres fautes, plusieurs phalanges seront coupées. Couper ses doigts a toujours été une façon de s'excuser auprès des chefs et est considéré comme un témoignage de fidélité et d'engagement envers le gang.

A l'époque, les délinquants étaient contraints de couper eux-mêmes leur phalange, afin de démontrer leur ténacité. Aujourd'hui, c'est généralement quelqu'un d'autre qui coupe le doigt. Il manque des doigts à la plupart des yakuza, qui essaient en général de le dissimuler.

 

Le yakuza fautif coupe lui-même son auriculaire, à l'aide d'un tanto .

La cérémonie a lieu soit en présence de l'offensé, à qui il remet alors l'auriculaire dans un petit linge blanc, soit seul, à son domicile, et il l'envoie alors à l' oyabun .

 

La faute lavée, si le yakuza commet une nouvelle erreur, il répète l'opération avec l'annulaire et ainsi de suite. Il est donc possible de voir des membres de la pègre nippone amputés de plusieurs doigts.

Il reste possible que l'Oyabun trouve la réparation insuffisante par rapport à l'erreur commise. Ce refus est très blessant envers le subordonné fautif, qui cherchera à tout prix à retrouver son honneur, quitte à se suicider.

L'Oyabun peut aussi imposer la punition de son choix.

En cas de faute, Le YUBITSUME :

Le Yubitsume est la pratique d'auto-ablation du petit doigt ou de l'annulaire utilisée par les Yakuza pour "présenter des excuses" à leur Oyabun .

C'est la forme la plus commune de réparation en cas d'erreur ou de manquement à leur devoir.

 

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